Simplification réglementaire

Il s'appelle Aziz, a un BTS Commercial, deux stages probants et, dans un pays qui manque de commerciaux, n'obtient jamais un entretien pour les postes auxquels il postule ! Elle s'appelle Marion, a fait une école de commerce, intégré un cabinet d'audit et gagne 20% de moins que son homologue masculin entré en même temps qu'elle ! Des histoires, encore trop fréquentes, qui choquent, mais contre lesquelles on ne sait pas lutter efficacement. Alors, en France, on légifère. Et une loi instaurant un quota de travailleurs handicapés obligatoire dans les entreprises. Et une autre en faveur de l'emploi des séniors. Mais aussi pour l'égalité de traitement des hommes et des femmes, pour les banlieues, pour la mise en place du CV anonyme (bon, celle-ci n'est pas en vigueur). Des emplâtres, des cache-misères qui démontrent l'incapacité à s'attaquer au problème à la source (ou un aveu d'impuissance). Car ce sont les mentalités qu'il faut changer. Faire connaitre, et reconnaitre, avant toute chose, la COMPETENCE. Pour lutter contre tous les préjugés, il faut enseigner dès l'école la reconnaissance du travail, de l'investissement et de la motivation avant le paraitre. Vous embaucheriez un BEL INCOMPETENT ? Cet acharnement législatif complexifie l'environnement juridique dans lequel les entreprises évoluent. Transforme les responsables des ressources humaines en responsable juridique, voire en comptable quand il s'agit de réduire les pénalités. La preuve, l'université de Perpignan ouvre son DU Egalité des Chances et Droit des Discriminations. Alors, que l'on devrait libérer l'esprit d'entreprise et faciliter le développement des acteurs économiques, on accumule des textes juridiques pour forcer au lieu d'éduquer. Où va t-on ?