Après un 1er avertissement au début du mois de novembre où Viadeo demandait une suspension de son cours de bourse, l'avenir de Viadeo s'assombrit définitivement.

Avec un chiffre d'affaires en baisse de 30% sur les 9 premiers mois de l'année 2016 par rapport à 2015, et une trésorerie au plus bas, représentant à peine 1 mois d'activité, le couperet n'a pas tardé à tomber.

Le Tribunal de commerce de Paris a placé Viadeo en redressement judiciaire pour faciliter le "processus de cession d'actifs de l'entreprise déjà engagé".

Des repreneurs financièrement solides avec une expertise reconnue sur le marché du recrutement en ligne seraient sur les rangs. Après le rachat de Monster par le groupe Randstad, on suppose que les autres géants de l'intérim sont prêts pour le rachat d'une base de données de membres estimée à quelques 10 millions de profils en France.

D'ailleurs, il est fort possible que ce rachat ne concerne que la filiale américaine APVO Corporation, qui abrite l'intégralité des actifs technologiques du Groupe concernant la plateforme Viadeo, à savoir le site Web et la base de membres. La gestion des données personnelles n'est pas soumise à la CNIL outre atlantique.

Le communiqué de presse annonce d'ores et déjà aux actionnaires que "A l'issue de la période de redressement judiciaire, la société Viadeo SA sera placée en liquidation judiciaire, la cotation de ses actions restant suspendue. En conséquence, les actionnaires actuels doivent considérer que les actions Viadeo n'ont plus de valeur."

Même si cette fin est triste, on ne pourra pas reprocher aux fondateurs d'avoir tout tenté pour être celui qui reste.

La voie est libre pour LinkedIn... jusqu'au moment où Facebook se mettra dans la bataille de l'emploi et du recrutement et on verra lequel restera !