Et si la force de dissuasion du remboursement de la formation, si elle n'est pas menée à son terme, avait des effets bénéfiques sur la motivation ou le taux d'abandon ?

On forme beaucoup de chauffeur.se de Super Poids Lourds chaque année en région. Mais combien sont prêts à découcher toute la semaine pour exercer leur métier ?

On remplit des sessions de formation pour pouvoir assurer l'équilibre financier d'un programme parfois au détriment de la qualité de la sélection des candidats.

On place des demandeurs d'emploi en formation pour qu'ils sortent de certains chiffres du chômage.

On saute sur l'occasion de se former gratuitement tant qu'on peut bénéficier d'une indemnité mensuelle, tant pis si le métier n'a pas d'intérêt.

Pour toutes ces raisons, la proposition du président du conseil régional d’Auvergne-Rhône-Alpes, Laurent Wauquiez, de clause de dédit formation peut avoir des effets positifs, de dissuasion.

Elle a d'ailleurs été adoptée le 15 octobre, non sans débats houleux.

Mais elle fera certainement bouger des pratiques où les indicateurs d'efficacité ont été dévoyés au fil du temps.
Comment peut-on évaluer qu'une reprise de formation après une formation est une sortie positive ?

On espère que des chiffres seront publiés sur l'évolution du taux d'abandon ou sur les taux d'insertion après formation à la suite de ces décisions.

A ce jour, vous ne trouverez pas beaucoup de régions qui les publient en accès libre sur leur site, par exemple !