C'est la dernière polémique de l'ubérisation. Peut-on acheter en ligne une téléconsultation de médécine aux fins d'obtenir un arrêt de travail ?
Est-ce que cela peut être remboursé par la sécurité sociale ?

C'est le site arretmaladie.fr, lancé récemment, qui promet, éventuellement, un arrêt maladie à distance sans sortir de chez soi, qui est à l'origine du scandale. L'assurance maladie est sur le coup pour bloquer d'urgence ce site.

Sans être un spécialiste de la règlementation, la légalité du dispositif nous échappe. Pour autant, les téléconsultations sont dorénavant autorisées et remboursables, comme toute consultation.

Ensuite, obtenir un RDV pour le jour même chez son médecin, c'est mission impossible. Sauf à trainer quelques heures dans sa salle d'attente, à choper des virus encore plus graves pour obtenir le sésame qui permettra de se dédouaner auprès de son employeur et éviter l'avertissement, pour les plus sévères.

Pis encore, la durée maximale de 3 jours, pour l'arrêt, ne peut pas intéresser des salariés malintentionnés du privés. Ils ne seraient pas payés. Peut-être tout juste quelques heureux fonctionnaires pourraient trouver l'investissement intéressant. 25 euros et 3 jours d'arrêt pour 1 seul jour de carence.

Mais là encore, c'est faire abstraction du véritable service que peut rendre ce site.

Vous êtes malade mais vous allez au boulot quand même ?
Vous êtes malade et vous sortez pour trouver coute que coute ce médécin, après plusieurs heures d'attentes, pour vous prescrire ces quelques jours de repos sans antibiotique (ce n'est pas automatique) ?
Vous testez ce nouveau site tant décrié, mais quand même bien pratique. Un diagnostic et une téléconsulation de chez vous, bien au chaud. Même si l'assurance maladie a dit que vous ne sera pas remboursé, mais au moins vous ne serez pas viré ?

Que le changement est dur, mais que nous semblons être toujours ceux qui doivent changer mais pas les autres !